Pauvre et informe festival 17&18juin 2015
Première édition du PIF et, de manière involontaire, des femmes à la genèse de chaque projet retenu. Sans avoir poussé la cohérence dans ses retranchements, nous avons très naturellement sélectionné parmi de très nombreuses et riches propositions, ce qui constituerait la première nature de ce festival incongru. Voici donc dans le détail ce que vous découvrirez le 17 et 18 Juin prochain, deux jours pauvres mais riches en émotions et qui clôtureront joyeusement cette très belle saison 14-15.
Petite précision mais d’importance, sachez que nous proposerons, en matière de tarification, la PARTICIPATION CONSCIENTE. Pour faire simple, VOUS DÉCIDEZ VOUS-MÊME DU MONTANT DU PRIX D'ENTRÉE que vous souhaitez ou pouvez donner pour assister au Festival.
PLANNING DÉTAILLÉ
> 18h45: Ouverture des portes
> 19h: « Une Europe anorexique » : Exposition et performance vidéo de Céline Beigbeder accessible dès 19h et pendant toute la soirée (entrée par groupe de 20 personnes)
> 19h30 : « Looking for the Putes mecs » : Conférence de Diane Fourdrignier et Anne Thuot
> 20h30 : « Ce qui reste » : Performance-théâtre de Françoise Berlanger
> 21h30 : « Orties bruyantes » : Concert de Laurent Boudin, Emeline Dufoulon,
Karine Jurquet et Lenka Luptáková
PIF PARTY le 18 juin dès 23h: DJ Set Piiit → Mixcloud
Événement → FACEBOOK
RÉSERVATIONS:
> par téléphone : 02 735 64 68
> par mail : reservation@balsamine.be
UNE EUROPE ANOREXIQUE de Céline Beigbeder
EXPOSITION ET PERFORMANCE
Accessible dès 19h et pendant toute la soirée (par groupe de 20 personnes) Foyer et Galerie
DURÉE: 20 à 25 minutes
A la fois, exposition d’œuvres plastiques, travail d’écriture et travail de performance. Céline propose, au travers de sa propre expérience de l’anorexie, un questionnement très politique sur le corps en souffrance dans une Europe, elle-même en déficience mentale, annihilant peu à peu sa propre identité. Une traversée pudique et ludique d’un être en construction permanente et qui nourrit sa vie de nouveaux rêves à accomplir.
LOOKING FOR THE « PUTES MECS » de Diane Fourdrignier et Anne Thuot
CONFÉRENCE
19h30 / Amphithéâtre
DURÉE: 35 à 40 minutes
Sous la forme d’une conférence, LOOKING FOR THE « PUTES MECS » questionne le chemin que la femme moderne doit accomplir pour accéder aux services d’un ou une prostitué(e). On ne peut pas aller aux putes quand on est une femme. Pourquoi les réseaux sont-ils quasi-inexistants, impensables même, alors qu’autour de nous, les hommes en ont un accès libre, de jour comme de nuit ?
Diane Fourdrignier et Anne Thuot se proposent de se lancer pour vous à la recherche d’un « pute mec » et de réfléchir à toutes ces questions en musique, en image et en sensualité décalée. Elles exploreront Bruxelles, la nuit, le jour, avec un objectif: trouver la pute à qui elles pourraient demander de satisfaire leurs fantasmes sexuels. C’est de cette matière récoltée (image/son/écrit) que naîtra leur conférence.
CE QUI RESTE de Françoise Berlanger
PERFORMANCE
20h30 / Studio
DURÉE : 35 minutes
Rejouer un spectacle mais le rejouer en "pauvre et informe" - avec ce qui reste.
Ici, Françoise Berlanger reprend la matière texte du spectacle « Le soleil même pleut » qu’elle a joué au Brésil, au Luxembourg, à Paris, Liège et Mons. Aujourd’hui, elle le dépouille de ses oripeaux pour en révéler l’essence.
Le rejouer avec le minimum du minimum qu´on peut avoir pour rejouer, sans musiciens ni musique, sans éclairagiste et donc à la lumière du jour ou dans la lumière des services du théâtre, sans décors avec juste quelques éléments retrouvés, sauvegardés. En soi, ce qu’il reste pour dire ce spectacle : une actrice et son corps - instrument et des mots - leurs sens, leurs sons. Ce qui reste, ce sera surtout sa plénitude, sa joie de pouvoir dire et se mouvoir, à nouveau, dans ce matériau réinventé pour le présent.
ORTIES BRUYANTES de Karine Jurquet et Lenka Luptáková
CONCERT / Création sonore : Laurent Boudin et Emeline Dufoulon
21h30 / Amphithéâtre
DURÉE: 50 minutes
Sur un plateau nu, deux musiciens et deux comédiennes, quatre micros, guitares électriques, synthétiseur, pédales d'effets, magnétocassette, amas de câbles et une profusion d'accessoires d'utilité sonore. Délurées, révulsées par l’état du monde, telles deux chiennes au milieu du jeu de quilles, elles tentent de restituer le postulat du film tchécoslovaque - Les Petites Marguerites : ≪ Puisque le monde est dégénéré, nous serons dégénérées nous aussi. ≫.
Cette expérimentation théâtrale mêle avec une énergie bouillonnante et sans retenue jeu, performance, chant et musique, au service d’un propos résolument anticonformiste. Une cavalcade sonore et visuelle vers l'inexorable épuisement, celui de la recherche frénétique d'un sens à la vie.