Focus
Focus curiosus
Cabinets de curiosités
Les sciences naturelles peuvent, pour un esprit curieux et sensible, se révéler être, non seulement, une source de jouissance intellectuelle mais aussi, une source inépuisable d’inspiration.
Passion, désir, empressement de voir, d'apprendre, de comprendre, rencontrer la singularité, éprouver une curiosité sans cesse renouvelée.
Entrons gaiement dans ce temps expressif de dilatation du savoir et devenons, l’instant de quelques représentations, le temple de la nature, une sorte de palais dédié à la totalité de la création et au plaisir engendré par l’observation de celle-ci.
« Né d'un désir de connaissance autant que de collection, le cabinet de curiosités réunit dans un même espace des éléments de la nature (naturalia) et de la fabrication humaine (artificialia) selon un principe d’émerveillement, qui ne désigne pas seulement la fascination pour la pièce rare ou bizarre, mais aussi l'émoi devant la diversité insolite du réel et l'étonnement incitant à l’étudier pour le comprendre.
Réactiver le dispositif du cabinet de curiosité, c’est partir de cet émerveillement pour s’intéresser à des objets et des sujets divers, même sans être experte en la matière ; c’est revaloriser la figure de l’amateur (qui aime), car qui aime fait attention, prend soin, est un curieux au premier sens du terme (curiosité vient de cura, le soin, l’attention) ; c’est partager du gai savoir en faisant dialoguer les champs de la science et de l’art tout en reconnaissant leurs spécialités ; c’est adopter une approche holistique pour envisager notamment de nouvelles relations entre naturalia et artificialia. » Isabelle Dumont
C’est dans cet esprit qu’Isabelle Dumont a élaboré un triptyque de cabinets de curiosités sur les trois règnes de la nature, à l’heure où notre écosystème terrestre est de plus en plus malmené.
-
Mirabilia
le 29 octobre à 20h30
Le cabinet de curiosités, ancêtre des musées, est souvent perçu comme un capharnaüm de bizarreries hétéroclite. Il est pourtant un petit théâtre du monde, dont les mirabilia – choses « admirables » qui valent la peine d'être vues, en l’occurrence des objets rares, insolites, précieux issus de la nature ou de la fabrication humaine – aiguisent le désir de savoir et sollicitent le sens autant que les sens.
À partir d’une collection singulière qui renvoie aux cabinets historiques, il s'agit de retracer leur histoire pour interroger leur résurgence et leur actualité. Car ces Wunderkammer, « chambres des merveilles » nées à la Renaissance, constituent aujourd'hui des laboratoires d’intelligence transversale et collective, où de nouveaux liens s'envisagent entre nature et culture, sciences et arts, héritage et innovation, réel et imaginaire, curiosité et connaissance…
La représentation est complète. Nous ouvrons une liste d'attente dès l'ouverture des portes le soir-même à 17h.
Mirabilia
- Scénographie
- Clément Losson
- Image et régie
- Filipa Cardoso