Dé-livrance
Après une première esquisse présentée à Bruxelles à l’Atelier 210, nous poursuivons le geste et proposons une forme retravaillée et remaniée. Dé-livrance aborde la question du Que faire ? en faisant le pari de confier l’ensemble des éléments scéniques - décors, costumes, actions et paroles, aux dés. Face au poids de ce qui nous a été inculqué dans les recherches théâtrales - travail dramaturgique, sens du mot, respect du texte, construction dramatique, peut-on inventer un ailleurs théâtral ? Est-ce que ce sera une libération? Les règles du jeu sont présentées au public dès les premières minutes de la représentation, de sorte que nous pouvons mettre à vue les éléments de la machinerie théâtrale : un système qui provoque l’accident et se soumet au hasard comme ligne dramaturgique. Les spectateurs étant témoins de la résolution (partielle ou totale) de ces problèmes, une nouvelle égalité se fait où les acteurs sont dans la même position que le public : ils ne savent pas ce qui va se passer.
Au final, mon sujet devient: Puis-je agir en ne choisissant rien? Le procédé aborde ainsi la thématique de l'action et de l'inaction par un jeu de miroir mêlant fond et forme.
Dé-livrance a été amorcé à bruxelles, l'annnée passée, en compagnie du metteur en scène-acteur-performeur Pierre Megos et du créateur lumière Clément Bonnin.