Pardès Rimonim

http://p.rimonim.free.fr

La compagnie de théâtre Pardès rimonim est fondée en 2005 autour de Bertrand Sinapi, auteur et metteur en scène formé à la Sorbonne nouvelle, et d’Amandine Truffy, dramaturge et comédienne diplômée du CNSAD de Paris. Issue à son origine du théâtre universitaire de Metz, elle est centrée sur les écritures contemporaines. Leurs travaux ont pour sources des matières qui ne sont pas exclusivement théâtrales, mais aussi littéraires, musicales, plastiques, cinématographiques, voire documentaires. Cette équipe débute grâce au soutien de l’Espace BMK-Scène conventionnée pour les jeunes écritures contemporaines, en créant KranK, un monologue écrit par Bertrand Sinapi, publié à l’Harmattan. Elle adapte à la scène le roman Jeanne la pudeur de Nicolas Genka, coproduit par le CCAM-Scène nationale de Vandoeuvre-lès-Nancy, ainsi que les écrits biographiques de Pier Paolo Pasolini au Théâtre National du Luxembourg. Elle revient vers des œuvres théâtrales en montant Anticlimax de Werner Schwab, et en créant l’oeuvre de jeunesse Des Voix sourdes de Bernard-Marie Koltès dans le cadre de l’Intégrale Koltès 2009. La saison dernière, elle a initiée une démarche de collaboration avec des artistes de la scène européenne. Lors de résidences nomades à Bruxelles, Ravenne, Luxembourg et Metz, elle organise des rencontres entre son équipe et des artistes implantés dans ces villes. Le fruit de ces collaborations peut prendre la forme de création de formes courtes, de performances, de workshop ou encore de publications. Leur tentative est de progresser par constellation, tissant au gré des créations et des temps de laboratoires des liens avec des artistes dont les préoccupations esthétiques et artistiques leur sont proches. Cette saison, la création d’Hamlet ou la fête pendant la peste s’approprie le texte shakespearien en le transformant en un réceptacle des tensions politiques et sociales qui structurent notre monde contemporain, recueillant références aux différentes réécritures que cette pièce a suscitées et aux événements de l’actualité. Et la forme performative Dé-livrance, dont une première étape a été représentée à Bruxelles en janvier 2011, dans le cadre de leur résidence nomade entre la Belgique, l’Italie et le Luxembourg, est profondément retravaillée pour être présentée au printemps au Centre Pompidou-Metz. Ici c’est le hasard d’un coup de dé qui détermine les actions des comédiens et un propos qui interroge le sens même du pouvoir, de l’action sur les personnes et les événements.