Hako Onna 箱女

ou La femme dans la boîte - Je me regarde

Uiko Watanabe

Pour lire la critique de Marie Baudet dans La libre!

dates
Du 25 au 28 avril 2012 à 20h30
lieu
Amphithéâtre

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uiko.jpg: 717x1024, 537k (22/08/2011)
Cerisier et miroir
© Hichem Dahes

Hako Onna - Galerie Photo

Suivre Uiko, c’est suivre un chemin et si l’on est pressé, mieux vaut faire un détour. La joie profonde de la vie est sans doute un mécanisme de profonde réflexion dans la philosophie de Uiko. C’est, en tous les cas, ce qui fonde sa pratique, lui donne l’énergie nécessaire à la création. Bonheur, non péjoratif, qui se communique à ceux qui l’entourent ou la croisent. Chorégraphe du lien entre la nature et le temps, dans une transparence poétique.

« La femme vit avec les quatre saisons et les quatre saisons peuvent symboliser la vie d’une femme. On peut imaginer la vie dans son entièreté symbolisée par les saisons : la jeunesse le printemps, l’âge adulte l’été, la vieillesse l’automne et l’approche de la mort l’hiver ; mais on peut aussi penser que ce cycle vient plusieurs fois dans une vie, par exemple quand je ne travaille pas j’ai l’impression d’être en hiver.
(…) Je voudrais mettre l’image d’un arbre dans le spectacle. S’il y a quelqu’un qui regarde tous les changements saisonniers sans rien dire, c’est l’arbre. Pour les Japonais, l’arbre est le symbole des quatre saisons qui passent. Ce n’est pas nous qui bougeons, ce n’est pas nous qui dansons : le temps passe, et nous nous mettons en mouvement avec lui, par lui - mais il existe sans toi ! (De la même manière que le bonheur existe sans toi : ce n’est pas toi qui fait le bonheur, le bonheur existe en dehors de toi !) L’arbre ne bouge pas, il accepte le temps qui passe, il regarde les saisons passer devant lui et en même temps change avec elles. Je voudrais vivre comme l’arbre.
(…) Il y a un livre très connu au Japon qui s’appelle « Hako Otoko », ce qui signifie « L’Homme-boîte ». C’est un livre de l’écrivain Kôbô Abe. C’est l’histoire d’un homme qui trouve dans son jardin un homme dans une boîte. Intrigué, il essaie de comprendre ce que c’est d’être dans une boîte. D’abord quelques heures par jour dans la maison, puis à l’extérieur aussi, il passe une boîte par-dessus de sa tête, avec une fente pour les yeux. Ca change ce qu’on voit du monde : seulement devant et par en dessous ; il trouve cela bien. Il passera sa vie dans cette boîte, coupé de la société, et sans nom. Le titre de cette pièce vient de ce livre.
(…) Je suis encore inexpérimentée. Peut-être que je ne peux pas rendre tout le public heureux. Mais je voudrais que ma pièce fasse que le public se rappelle son propre bonheur. Cette boîte est le lieu où les autres ne peuvent pas entrer, et aussi où la femme de printemps, été, automne, et hiver habite. »
Pensées-Boîte / Uiko Watanabe
Avec
Kimiko Otaka, Mioko Yoshihara et Uiko Watanabe
Direction technique et lumières
Nathalie Borlée
Costumes
Sachiyo Honda

Une production de Gekidan Ü en coproduction avec la Balsamine. Avec l'aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Service de la Danse, et les soutiens du Théâtre des Doms et du Grand Studio