Claude Schmitz, artiste hors-scène
Salon des refusés
- dates
- Episode 5 - le 15 juin 2012 à 20h30 Réserver
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Depuis 2001, Claude Schmitz conçoit et met en scène des spectacles dits de création. Ces dernières années on a pu voir Amerika (Halles de Schaerbeek, Théâtre de la Place, La Filature), The Inner Worlds Le Souterrain - Le Château (Halles de Schaerbeek, Palais des Beaux Arts de Bruxelles dans le cadre du KunstenFestivaldesArts) et, avec le Groupov, Mary Mother of Frankenstein (Théâtre National dans le cadre du KunstenFestivaldesArts puis représenté au Festival de Salzbourg). Alors que fait Claude Schmitz à la Balsa ? Pourchasse-t-il un désir laissé de côté ? Peut-être recharge-t-il les piles de sa nécessité ?
« Salon des Refusés tiendra une place particulière dans mon parcours puisqu’il s’agira pour moi de travailler dans une économie de moyens et de temps et selon un mode de production qui s’apparentera à celui de mes toutes premières créations. Dans cet esprit je me suis associé à un tout jeune scénographe, Boris Dambly. Ce sera pour moi l’occasion de travailler de manière “spontanée” et précaire dans un cadre singulier qui ne sera pas sans évoquer ceux que le théâtre de Kantor (premier choc de théâtre) proposait. Retour aux sources, transition ou involution? Le salon dira.
Le Salon des Refusés (sans jury ni récompenses) fait écho au salon éponyme qui se tint à Paris en 1863. A cette époque, le jury du salon officiel de peinture et sculpture, désigné par les membres de l’Académie, refusa près de trois mille œuvres sur les cinq mille envoyées. Suite à cette hécatombe, les postulants exclus déclenchèrent une polémique qui déboucha, avec ordre de l’empereur, sur la création d’un salon dit des refusés. Inutile de préciser que cette décision fut largement contestée par l’Académie et les artistes officiels. Pourtant, parmi les exposants refusés qui subirent les quolibets des visiteurs et critiques, on pouvait voir ici un Manet, là un Pissarro... une partie des fondateurs de la modernité, ceux qu’on nommera plus tard les Impressionnistes.
Dans la situation actuelle, le Salon des Refusés prendra la forme d’une boîte placée au centre du foyer de la Balsamine. Ce cube aux dimensions modestes - véritable théâtre dans le théâtre - proposera une programmation parallèle non officielle. Les idées qui y seront matérialisées sont celles qui, dans l’esprit commun, ne peuvent appartenir aux scènes officielles parce qu’on les juge, dans un sursaut de lucidité ou d’autocensure, indignes. Ces rebuts qui auraient dû disparaître dans les oubliettes de nos pensées obscures, et auxquels les spectateurs ont réchappé souvent de justesse, peuvent trouver ici, in extremis, un espace d’expression et d’épanouissement pour le meilleur et pour le pire, mais sans jury ni récompenses.
Salon des Refusés sera composé de cinq épisodes, représentés une seule et unique fois, conférant à l’ensemble du projet sa dimension performative. Chaque épisode sera donc à la fois une partie et un tout. A ce principe s’ajoutera un mode de production minimal basé en grande partie sur un volontariat bienveillant et un temps de répétition condensé sur des périodes courtes voire très courtes.
Les intervenants du Salon des Refusés seront divers (acteurs, non acteurs, performers, etc.).
Soyons clair, malgré l’humour qui devrait, lors de ces quelques soirées, suinter des murs du Salon, il sera bien question de la fragilité de l’acte de création, de la notion de réussite ou d’échec dans le monde de l’art et de la précarité de toute entreprise artistique. »
Le Salon des Refusés (sans jury ni récompenses) fait écho au salon éponyme qui se tint à Paris en 1863. A cette époque, le jury du salon officiel de peinture et sculpture, désigné par les membres de l’Académie, refusa près de trois mille œuvres sur les cinq mille envoyées. Suite à cette hécatombe, les postulants exclus déclenchèrent une polémique qui déboucha, avec ordre de l’empereur, sur la création d’un salon dit des refusés. Inutile de préciser que cette décision fut largement contestée par l’Académie et les artistes officiels. Pourtant, parmi les exposants refusés qui subirent les quolibets des visiteurs et critiques, on pouvait voir ici un Manet, là un Pissarro... une partie des fondateurs de la modernité, ceux qu’on nommera plus tard les Impressionnistes.
Dans la situation actuelle, le Salon des Refusés prendra la forme d’une boîte placée au centre du foyer de la Balsamine. Ce cube aux dimensions modestes - véritable théâtre dans le théâtre - proposera une programmation parallèle non officielle. Les idées qui y seront matérialisées sont celles qui, dans l’esprit commun, ne peuvent appartenir aux scènes officielles parce qu’on les juge, dans un sursaut de lucidité ou d’autocensure, indignes. Ces rebuts qui auraient dû disparaître dans les oubliettes de nos pensées obscures, et auxquels les spectateurs ont réchappé souvent de justesse, peuvent trouver ici, in extremis, un espace d’expression et d’épanouissement pour le meilleur et pour le pire, mais sans jury ni récompenses.
Salon des Refusés sera composé de cinq épisodes, représentés une seule et unique fois, conférant à l’ensemble du projet sa dimension performative. Chaque épisode sera donc à la fois une partie et un tout. A ce principe s’ajoutera un mode de production minimal basé en grande partie sur un volontariat bienveillant et un temps de répétition condensé sur des périodes courtes voire très courtes.
Les intervenants du Salon des Refusés seront divers (acteurs, non acteurs, performers, etc.).
Soyons clair, malgré l’humour qui devrait, lors de ces quelques soirées, suinter des murs du Salon, il sera bien question de la fragilité de l’acte de création, de la notion de réussite ou d’échec dans le monde de l’art et de la précarité de toute entreprise artistique. »
Réfutation/ Claude Schmitz
- Comité central refusé
- Claude Schmitz
- Maintenance
- Boris Dambly